C’était un matin comme un autre pour Lucas, élève de quatrième, sauf que les mathématiques le plongeaient dans un état de nervosité quasi permanent. Il n’avait jamais vraiment compris pourquoi il avait tant de mal avec les calculs. Pour lui, additionner des fractions ou multiplier des nombres décimaux semblait aussi compliqué que résoudre un mystère.

En classe, chaque explication du professeur semblait s’évaporer aussitôt entendue. À chaque nouvelle évaluation, Lucas voyait ses notes chuter, et avec elles, sa confiance en lui.

Un jour, ses parents, inquiets, décidèrent de lui offrir des cours particuliers avec une professeur spécialisée, Madame Delacourt. Cette femme au sourire bienveillant, avait la réputation de rendre les mathématiques accessibles à tous. Lucas n’était pas convaincu, mais il accepta tout de même de tenter l’expérience.

Le premier cours commença de manière inattendue. Plutôt que de se plonger immédiatement dans des calculs complexes, Madame Delacourt proposa un jeu simple. “Lucas”, dit-elle, “peux-tu me dire combien de pièces de puzzle tu as dans cette boîte ?” Devant lui, un puzzle de cinquante pièces colorées était étalé. Lucas compta, hésitant, mais s’exécuta. Une fois le nombre vérifié, elle lui demanda de les diviser en plusieurs groupes égaux. Petit à petit, sans même s’en rendre compte, il appliquait des principes de division, de multiplication et même d’addition.

— “Les mathématiques, Lucas, ne sont pas des formules abstraites. Elles sont présentes partout, dans la nature, dans les objets que nous manipulons, dans nos activités quotidiennes”, lui expliqua-t-elle doucement.

Au fil des semaines, Madame Delacourt continua d’adapter ses leçons en fonction des passions de Lucas. Il aimait les jeux vidéo ? Ils calculaient ensemble les points de vie ou les scores en fonction des actions dans le jeu.

Il adorait les voitures de sport ? Ils multipliaient les vitesses et calculaient des distances parcourues en fonction du temps. Chaque concept devenait clair et concret.

Les calculs de base – addition, soustraction, multiplication, et division – qui avaient autrefois été des obstacles insurmontables, devinrent peu à peu des outils qu’il manipulait avec de plus en plus d’aisance. Madame Delacourt insista sur l’importance de la rapidité dans les calculs, non pas pour aller vite, mais pour libérer l’esprit et laisser plus de place à la réflexion sur des problèmes plus complexes.

Lucas se mit à s’entraîner chaque soir avec de petites séries d’exercices que Madame Delacourt lui donnait. Au début, il faisait beaucoup d’erreurs, mais avec de la patience et de la persévérance, il devint de plus en plus précis. Ses parents n’en croyaient pas leurs yeux lorsque ses notes commencèrent à remonter. Son professeur de mathématiques en classe remarqua également ce changement.

” Lucas, tu sembles plus à l’aise avec les calculs”, lui dit-elle un jour. “Je vois que tu commences à maîtriser l’essentiel.”

Il n’était pas encore un génie des mathématiques, mais quelque chose avait changé en lui : la confiance. Pour la première fois, Lucas sentait qu’il pouvait réussir, non seulement en mathématiques, mais dans d’autres matières aussi. Les calculs, qui lui avaient paru si terrifiants, étaient devenus des alliés.

Un jour, lors d’un contrôle décisif, il parvint à résoudre une série de problèmes sans paniquer. Lorsqu’il rendit sa feuille, il avait le cœur léger. Les calculs de base qu’il maîtrisait désormais lui avaient permis de franchir une étape importante dans sa compréhension des mathématiques.

En fin de compte, Lucas comprit que la clé du succès n’était pas seulement dans les chiffres, mais dans la manière dont on les abordait. Grâce à Madame Delacourt, il avait découvert que les maths pouvaient être simples et accessibles avec les bonnes méthodes. Et ce jour-là, lorsqu’il reçut sa note – un A bien mérité – il réalisa qu’il avait fait bien plus que maîtriser des calculs : il avait appris à croire en lui-même.