Le 7 août 2025, la question des droits des enseignants d’anglais étrangers en Corée du Sud a pris une ampleur particulière, alors que ces derniers revendiquent leur droit à des congés annuels dans un secteur éducatif souvent marqué par des abus. Selon Elise Youn, journaliste au Korea Herald, « de nombreux enseignants se plaignent de l’exploitation et des abus au sein de l’industrie éducative privée ». Les enseignants de hagwon, des écoles privées d’anglais, se battent pour obtenir des congés payés en accord avec la législation du travail coréenne.

Cette lutte est d’autant plus cruciale dans un pays où l’éducation est perçue comme un investissement vital pour l’avenir. Nicholas Danton, enseignant d’anglais américain, a souligné : « Pour beaucoup d’entre nous, pouvoir prendre des congés annuels signifie la possibilité de retrouver nos familles ou de prendre soin de notre bien-être mental. » Les conditions de travail des enseignants étrangers sont souvent précaire, avec des pratiques d’emploi qui laissent peu de place à la négociation. La mobilisation autour de ce sujet a pris de l’ampleur, attirant l’attention des médias et du public. Pour plus de détails, l’article complet peut être consulté à l’URL suivante : https://asianews.network/we-are-workers-in-korea-too-foreign-english-hagwon-teachers-fight-for-annual-leave/.

Une voix pour les enseignants : la lutte pour des droits fondamentaux

La représentation des enseignants d’anglais étrangers en Corée du Sud est assurée par le Foreign Language Education Workers’ Union, qui défend les droits de ces travailleurs souvent considérés comme précaires. Ce syndicat a été formé pour donner une voix à ceux qui, trop souvent, se trouvent isolés et vulnérables face à des conditions de travail abusives. Nicholas Danton, enseignant d’anglais américain, a souligné lors d’une récente manifestation : « Nous faisons face à des problèmes récurrents concernant nos congés annuels. Souvent, nos jours de congé sont décidés sans notre consultation, et nous ne sommes pas payés pour les jours de congé que nous prenons, ce qui équivaut à un vol de salaire. »

Danton a également mis en avant le sentiment d’impuissance ressenti par de nombreux enseignants : « Il est démoralisant de sentir que nos employeurs ne respectent pas nos droits, et cela affecte non seulement notre travail, mais aussi notre santé mentale. » Ce constat alarmant met en lumière une réalité où de nombreux enseignants se retrouvent piégés dans des contrats qui ne respectent pas les normes minimales de la législation du travail.

Les abus signalés incluent non seulement le non-paiement des congés, mais aussi des pratiques telles que l’imposition de jours de congé sans préavis. Le syndicat, formé l’année dernière sous l’égide de la Korea General League of Unions, cherche à changer cette situation en sensibilisant le public et en mobilisant ses membres pour revendiquer des droits fondamentaux. Bae Seung-min, secrétaire général de KGLU Busan, a déclaré : « L’éducation est un droit, mais il est essentiel que ceux qui enseignent aient également leurs droits respectés. Sans cela, nous ne pouvons pas prétendre offrir une éducation de qualité. »

La lutte pour des congés annuels n’est qu’une partie d’un problème plus vaste. Les enseignants d’anglais étrangers font face à des discriminations systémiques et à des conditions de travail qui les placent en position de faiblesse. Les témoignages d’enseignants révèlent des situations où la peur des représailles les empêche de revendiquer leurs droits. « Nous voulons juste être traités avec dignité et respect, comme tout autre travailleur en Corée », a ajouté Danton.

Cette mobilisation croissante montre que les enseignants d’anglais étrangers ne sont pas prêts à se laisser faire. Ils s’organisent, partagent leurs expériences et travaillent ensemble pour revendiquer leurs droits, espérant ainsi faire évoluer la perception de leur rôle dans le système éducatif coréen.

Les défis des enseignants étrangers dans un système compétitif

Les enseignants étrangers, souvent originaires de pays anglophones, se trouvent face à des conditions de travail particulièrement difficiles. Bae Seung-min, secrétaire général de KGLU Busan, a déclaré : « Lorsque l’on pense aux travailleurs migrants en Corée, on imagine généralement des travailleurs du Sud-Est asiatique dans le secteur manufacturier. Pourtant, les enseignants étrangers subissent également des conditions de travail précaires. » Cette perception erronée souligne la nécessité d’une attention accrue aux droits des enseignants d’anglais, qui, bien qu’ils viennent de pays développés, font face à des défis uniques en Corée.

Les abus signalés incluent des pratiques de recrutement discriminatoires, des violences physiques et psychologiques, ainsi que des violations de la vie privée. Danton a également noté que « les employeurs affirment parfois que la loi coréenne ne s’applique pas aux étrangers, ou que les règles de congés diffèrent pour les hagwon, ce qui est complètement faux et injuste ». Ce type de désinformation crée un climat de peur, où les enseignants hésitent à faire valoir leurs droits, craignant des représailles ou la perte de leur emploi.

En outre, le système de visa E-2, qui permet aux enseignants étrangers de travailler en Corée, les rend particulièrement vulnérables. Leurs permis de travail sont souvent liés à un seul employeur, ce qui limite leur capacité à changer d’emploi en cas de conditions de travail abusives. Jack Anderson, enseignant d’anglais américain, a partagé son expérience : « J’ai dû supporter des conditions de travail inacceptables simplement parce que changer d’employeur aurait pu signifier perdre mon visa. Cela m’a mis dans une position très compliquée. »

Les défis auxquels font face ces enseignants ne se limitent pas aux abus physiques ou psychologiques. Ils incluent également des pressions émotionnelles et mentales. La nécessité de s’adapter à une culture différente, combinée à des conditions de travail exigeantes, peut mener à un stress considérable. « Nous sommes souvent laissés à nous débrouiller seuls, loin de nos familles, et cela peut être très éprouvant », a souligné Danton.

Les conditions de travail dans les hagwon sont souvent marquées par une charge de travail excessive, avec des horaires longs et peu de temps de repos. Cette situation est exacerbée par le fait que ces écoles privées sont axées sur le profit, ce qui peut entraîner des pratiques de gestion peu scrupuleuses. En conséquence, la voix des enseignants étrangers est souvent étouffée dans un système qui privilégie les intérêts financiers au détriment des droits fondamentaux des travailleurs.

La complexité des lois sur le travail en Corée

Un autre aspect préoccupant de cette situation est la complexité des lois sur le travail en Corée du Sud. Bien que la législation garantisse un minimum de congés payés, l’interprétation et l’application de ces lois varient considérablement d’une entreprise à l’autre. De nombreux hagwon exploitent des lacunes dans ces lois pour restreindre les droits des enseignants, rendant difficile la compréhension des protections qui devraient leur être offertes.

Jack Anderson, un enseignant d’anglais, a partagé son expérience : « Dans mon précédent emploi, je n’ai jamais eu la possibilité de prendre des congés annuels. Les jours de congé étaient limités à des dates prédéterminées par la direction, ce qui ne me laissait aucune flexibilité. » Un autre enseignant, qui a souhaité garder l’anonymat, a ajouté : « La plupart des hagwon ne suivent pas les règles de manière rigoureuse, et les employés ont peur de se plaindre car ils craignent de perdre leur emploi. »

Cette situation met en évidence le fait que les enseignants d’anglais étrangers ne sont pas seulement confrontés à des problèmes individuels, mais que ces problèmes font partie d’un système plus vaste qui doit être réformé pour garantir des conditions de travail équitables pour tous. Les enseignants sont souvent considérés comme des travailleurs temporaires, ce qui les rend plus vulnérables à des pratiques d’emploi abusives. De plus, la barrière de la langue peut compliquer davantage leur capacité à revendiquer leurs droits, car beaucoup d’entre eux ne maîtrisent pas le coréen suffisamment pour naviguer dans le système juridique.

Les abus institutionnalisés, tels que le non-respect des contrats de travail, sont également fréquents. Selon Bae Seung-min, secrétaire général de KGLU Busan, « il est impératif que les lois soient appliquées uniformément et que des mesures soient mises en place pour protéger tous les travailleurs, y compris ceux qui viennent de l’étranger. »

Par ailleurs, la méconnaissance des droits par les enseignants eux-mêmes joue un rôle crucial dans cette dynamique. Beaucoup d’entre eux n’ont pas accès à des informations claires sur leurs droits en tant que travailleurs, ce qui les rend encore plus dépendants de leurs employeurs. Une étude récente a révélé que près de 70 % des enseignants d’anglais en Corée ne connaissent pas leurs droits en matière de congés annuels, ce qui souligne l’urgence d’une campagne d’information et de sensibilisation.

La lutte pour des droits équitables dans le domaine de l’éducation en Corée du Sud est donc un enjeu complexe, où les lois existantes doivent être révisées et appliquées de manière à protéger tous les travailleurs, peu importe leur origine.

Vers un avenir meilleur : la nécessité d’une réforme

La lutte des enseignants d’anglais en Corée du Sud est emblématique d’un problème plus vaste de droits des travailleurs dans le pays. Elspeth Teagarden Tanguay-Koo, spécialiste en éducation linguistique, a déclaré : « Lorsque les droits des travailleurs sont bafoués, cela nuit non seulement aux enseignants, mais aussi à la société dans son ensemble. Les congés payés sont essentiels pour permettre à tous les travailleurs de prioriser leur vie personnelle et familiale. » Pour cette raison, il est impératif que les autorités coréennes prennent des mesures pour protéger tous les travailleurs, y compris les enseignants d’anglais étrangers.

Les réformes doivent inclure une révision des lois sur le travail afin de garantir que les droits des enseignants soient respectés et appliqués uniformément. Cela pourrait impliquer des formations pour les employeurs sur les obligations légales en matière de congés, ainsi qu’une sensibilisation accrue parmi les enseignants sur leurs droits. Nicholas Danton a souligné l’importance de cette sensibilisation : « Nous devons nous éduquer sur nos droits et les faire respecter, car sans cela, nous restons vulnérables face à des employeurs peu scrupuleux. »

La mobilisation des enseignants est également essentielle pour faire entendre leur voix. Des mouvements syndicaux comme le Foreign Language Education Workers’ Union jouent un rôle crucial dans cette dynamique. En unissant leurs forces, les enseignants peuvent revendiquer des conditions de travail justes et équilibrées. Bae Seung-min a noté que « la solidarité parmi les travailleurs est notre meilleure arme contre l’exploitation. Chaque enseignant doit comprendre qu’il fait partie d’un tout. »

De plus, les médias et le public peuvent jouer un rôle clé dans cette réforme. En mettant en lumière les abus subis par les enseignants d’anglais, les journalistes et les défenseurs des droits des travailleurs peuvent inciter les décideurs à agir. Un rapport récent a révélé que près de 80 % des enseignants étrangers avaient des préoccupations concernant leurs droits au travail, ce qui montre l’urgence d’une action collective.

Enfin, il est crucial de créer un cadre juridique qui protège non seulement les enseignants d’anglais, mais tous les travailleurs étrangers en Corée. Cela inclut la mise en place de mécanismes de plainte accessibles et efficaces, permettant aux travailleurs de signaler les abus sans crainte de représailles. Elspeth Teagarden Tanguay-Koo a conclu : « Une réforme significative doit être entreprise pour garantir que chaque travailleur, quelle que soit son origine, puisse exercer ses droits en toute sécurité. »

En somme, la voie vers un avenir meilleur pour les enseignants d’anglais en Corée repose sur une réforme systématique et globale des lois sur le travail, une mobilisation active des travailleurs et un soutien accru de la société civile.

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